Technologies : aménagement vers le libre
Depuis près de deux ans, j'essaie de me distancier de ceux qui contrôlent le monde dans les milieux informatiques, notamment Microsoft et Google. Apple ne constitue pas une menace pour moi car, archétype d'une informatique propriétaire, je n'utilise aucun de ses produits. Ne vous laissez pas berner par l'expression "milieux informatiques" qui peut donner l'impression de minimiser le phénomène. Il ne s'agit pas d'une niche parmi tant d'autres, mais bien du contrôle de la gestion des entreprises et des États, tout comme celle de la vie quotidienne de nombreux individus. Pour ma part, je fais de mon mieux pour me soustraire à leur influence, et ce d'autant plus que, depuis les élections américaines, les États-Unis menacent la souveraineté du Canada.
L'année dernière, j'ai publié un billet résumant mes choix technologiques au premier trimestre de 2024. Une année plus tard, il m'est apparu opportun d'en faire une mise à jour.
01- Système d'exploitation
Peu de changement depuis l'année dernière. Sur mon ordinateur principal (un mini PC), je suis toujours en double amorçage Windows Linux. Après avoir testé plusieurs distributions Linux, mon choix s'est arrêté sur Linux Mint, une distribution basée sur Ubuntu. Tous les logiciels installés sur cette distribution sont empaquetés en flatpak. Bon, ce détail intéresse peu mes lecteurs, donc je n'irai pas plus loin... J'ai installé également Linux Mint sur mon ordinateur portable qui, purgé à tout jamais de Windows 10, fonctionne pratiquement comme un neuf. Cet ordinateur s'avère surtout utile en déplacement, notamment pour rédiger des textes, consulter des sites Web et voir du contenu en streaming (Netflix, YouTube). Linux Mint fonctionne sans aucun bogue. Il s'agit d'un environnement stable et fiable dont le développement est assuré par l'équipe de Clément Lefebvre, un Français qui vit en Irlande.
Un jour - je ne sais pas quand encore - je finirai par passer à 100% Linux sur mon ordinateur principal. Pour le moment, certains organismes m'empêchent de le faire. Hélix de Vidéotron, par exemple, qui ne fonctionne pas sous Linux. Alors, si je veux voir un match de hockey pendant que ma compagne voit un film au salon, je suis obligé d'utiliser un navigateur sur Windows. Pour le reste, je n'utilise Windows que dans un cadre strictement professionnel, donc le moins souvent possible, compte tenu que je suis pratiquement à la retraite.
02- Navigateur et moteur de recherche
J'ai désinstallé Chrome de tous mes appareils en faveur de Firefox, le navigateur de la société Mozilla. Au départ, j'ai naïvement cru que le grand avantage de Firefox résidait dans le fait qu'il protégeait nos données. Il est vrai qu'il comporte des éléments de sécurité automatiquement intégrés au navigateur, mais en prétendant que ce navigateur protégeait nos données, j'ai commis une erreur de débutants. Cette erreur consiste à confondre navigateur (Firefox) et moteur de recherche (Google). Ainsi, si vous utilisez Firefox en conservant Google comme moteur de recherche, vos données ne seront pas plus protégées qu'avant. En effet, je me suis vite rendu compte que je retrouvais toujours sur Facebook une publicité sur un produit que je venais d'examiner dans mon navigateur... euh... dans mon moteur de recherche, quoi ! Cette confusion entre navigateur et moteur de recherche est plus courante qu'on le croit. Plusieurs ignorent que Chrome est un navigateur et que Google, un moteur de recherche, et qu'il est possible de modifier le moteur de recherche par défaut dans Chrome, tout comme on peut le faire dans Firefox et Edge. Pour le navigateur Edge, celui de Microsoft, le moteur de recherche associé est Bing au cas où vous l'auriez oublié. Toujours dans le but de m'affranchir de l'influence des GAFA dans ma vie numérique, j'ai donc pris la décision d'abandonner Google au profit de DuckDuckGo, un moteur de recherche qui gagne en popularité. Pour le moment, ça me convient parfaitement bien.
03- Suite bureautique
J'utilise surtout la suite LibreOffice. Pour des besoins strictement professionnels, j'ai installé une version de Microsoft Office en mode local, c'est-à-dire sans être connecté à mon compte Microsoft. Il s'agit d'une version de 2019 obtenu en un seul paiement modeste auprès d'une association d'organismes à but non lucratif. Je n'ai plus aucun lien avec Microsoft ; j'ai même déconnecté One Drive de mon ordinateur principal sur Windows 11. En revanche, sur Linux, il m'est impossible d'utiliser la suite de Microsoft, sauf en streaming. Mais je m'accommode très bien de LibreOffice qui, par de nombreux aspects, je juge supérieur à Word. Une question d'habitude. Sur Linux, j'ai aussi installé la suite bureautique OnlyOffice, une application compatible avec les fichiers Word.
04- Application de prise de notes
Après quelques tergiversations, j'ai finalisé délaisser Standard Notes au profit de Joplin, une application française qui fonctionne en format Markdown. Il ne dispose pas d'application web, mais c'est une besoin moins criant qu'avant puisque ma vie professionnelle s'avère considérablement réduite. Sur mon téléphone, j'utilise l'application Android en recourant à un clavier externe quand j'ai besoin d'écrire dans un lieu public.
Joplin est une application de prise de notes Open Source. Pour encourager les développeurs (français, pas américains), j'ai souscrit à un abonnement payant. Ça ne coûte pas très cher et ça s'avère utile, parfois, pour partager des notes.
05- Réseaux sociaux
L'utilisation que je fais des réseaux sociaux demeure marginale. J'ai finalement fermé mon compte Twitter (X) au profit de Mastodon. J'en suis très satisfait. En ce qui a trait à la messagerie, j'ai adopté WhatsApp pour communiquer avec certains collègues et amis. Je sais que je devrais plutôt utiliser Signal. Je le fais, d'ailleurs, avec un ami, mais le gros de mes échanges se fait toujours sur WhatsApp qui, j'en suis conscient, appartient à Meta, la firme derrière Facebook.
06- Services d'infonuagique (cloud)
C'est en infonuagique que j'ai réalisé le plus de progrès dans mes efforts de distanciation des gros joueurs américains. En effet, je suis assez fier d'avoir rompu en douceur avec les services de Google par l'adoption de ceux de Infomaniak, une firme suisse qui offre un bon cloud, une messagegie et une suite bureautique comparable à Google Docs. Avec Infomaniak, je peux donc synchroniser mes données sur quatre appareils : mon téléphone Android, mon portable Linux, mon ordinateur principal (Windows 11) et la partie Linux de ce même ordinateur. Mes données personnelles sont donc hébergées en Suisse, et non plus aux États-Unis.
Conclusion
En une année, j'ai accompli des progrès notables pour m'affranchir des GAFA. Je n'ai plus de compte Microsoft vraiment actif, puisque j'utilise la suite Office en mode local et ce, uniquement sur la partie Windows de mon ordinateur principal. Quant à Google, tout ce qui m'y rattache à lui concerne le service de messagerie Gmail. Reste Méta... Facebook me permet de rester en contact avec des membres de ma famille et des collègues, mais son utilisation s'avère de plus en plus marginale. Même chose pour WhatsApp. Bon, c'est tout de même pas mal, non ?
Et vous, où en êtes-vous ?